En tant que membres de la plateforme intersectorielle nous souhaitons contribuer à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des habitants du Sud de l’Entre Sambre et Meuse. Dans ce cadre, nous considérons la santé, non pas comme une fin en soi, mais bien comme une ressource qui permet aux personnes d’atteindre un certain bien-être, de satisfaire leurs ambitions et d’agir sur leur environnement physique et social.

Dans ce cadre, les questions liées à la mobilité sont ainsi apparues assez rapidement comme une problématique prioritaire et éminemment intersectorielle (les problèmes de mobilité ont en effet des conséquences sur la perte de liens sociaux, sur l’accès aux activités culturelles, sur la capacité des personnes à trouver un emploi, …). Ainsi, des actions amenant des pistes de solutions aux problèmes de mobilité auront un impact positif sur la qualité de vie des habitants.

La mobilité est un déterminant de la santé parce que cela va au-delà de se déplacer d’un point A à un point B. La mobilité est ainsi une ressource en lien avec de multiples objectifs : se former, travailler, accompagner, fuir, faire des courses, créer et entretenir des relations sociales appartenir à une collectivité, avoir un sentiment d’appartenance, avoir des loisirs, accomplir des démarches administratives, découvrir, visiter, voyager, être avec les autres, être où l’on veut, quand on veut, entretenir des liens, revendiquer, etc. (Mobil’anim, une animation sur les mobilités – Cultures & Santé)

Les questions liées à la mobilité sont donc des enjeux clés dans la recherche d’une amélioration du bien-être des personnes. Elle revêt aujourd’hui une importance particulière car elle se situe au cœur d’une multitude d’enjeux interdépendants (dossier pédagogique mobilité – SPW Mobilité et asbl Empreintes) :

La santé : effets bénéfiques de la mobilité active (marche, vélo) sur la forme physique, son rôle dans la prévention de nombreuses maladies accentuées par une sédentarité excessive (maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension, etc.). Difficulté d’accessibilité aux soins de santé (visites de médecins, examens médicaux, etc.) en zone rurale

L’environnement : recours massif à la voiture individuelle et son utilisation toujours croissante (pollution atmosphérique qui accroît le rythme du réchauffement climatique et a des effets délétères sur la santé)

La convivialité : la mobilité pose la question du vivre ensemble (déplacements à bord de notre véhicule personnel en toutes circonstances ou réflexion sur les conditions qui rendent possible ou facilitent une mobilité commune et conviviale)

La citoyenneté : éducation à la citoyenneté critique pour rendre les futurs citoyens plus aptes à faire des choix pertinents en matière de mobilité

L’insertion socioprofessionnelle : offre limitée de transports en communes en zones rurales qui est un frein pour pouvoir accéder à une formation ou à un emploi

L’isolement : les freins à la mobilité peuvent engendrer des difficultés pour entretenir un réseau de relations sociales

L’enjeu économique : coûts individuels et collectifs du « tout à la voiture »

La sécurité routière : réflexion sur les comportements, équipements et aménagements qui protègent les différents usagers)

Les questions urbanistiques : réflexion sur l’aménagement du territoire et ses conséquences en termes de déplacements et de vivre-ensemble